Quel est ton nom d’artiste ?
Nic’Dub
Où exerces-tu ta profession de tatoueur et dans quel studio ?
J’exerce chez -Champs d’encre- situé à Chessy (proche du parc Disneyland Paris).
Comment es-tu devenu tatoueur ?
J’étais illustrateur freelance pour la scène metal principalement. Je m’occupais des designs d’album, t-shirt… J’avais pas mal de potes dessinateurs devenus tatoueurs, je fréquentai déjà pas mal les salons de tattoo mais en tant que client et à force j’ai eu envie de me lancer dans ce métier ! Un déclic soudain ! Je me suis mis à la recherche d’un apprentissage et j’ai très vite atterri chez -Trilogy Tattoo- à Eaubonne et Enghien les bains où le tatoueur Losi a beaucoup plaidé en ma faveur.
Ils m’ont bien aidé à me décoincer et c’était pas gagné !
Qu’est-ce-qui t’a plu dans cette profession ?
J’étais quelqu’un de très introverti et le contact avec la clientèle m’a complètement libéré ! L’échange avec la personne, de voir le tattoo prendre vie sur sa peau et sa satisfaction à la fin de la séance… C’est très enrichissant et c’est ce qui me plaît ! De voir aussi à quel point des personnes sont prêtes à avoir ton dessin à vie sur la peau est dingue ! Je serais toujours reconnaissant de ces personnes.
C’était quoi le premier tatouage que tu as fait ?
Une petite chope de bière sur la cheville. J’étais tellement stressé que cela ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé haha !
Quel style de tatouage pratiques-tu ?
J’ai une affinité avec le “blackwork”, tout ce qui s’approche du dark, à un univers sombre, horrifique. En terme de technique, j’utilise très souvent uniquement du noir pur pour avoir des contrastes forts et fais mes ombrage en “whip shading”, en dots… j’aime expérimenter. J’aime beaucoup aussi travailler les tattoos avec un style “croquis”, lâché. Bien évidemment, après je m’adapte à la clientèle mais c’est très satisfaisant de voir que bien souvent elle me suis dans mes “délires” graphiques.
Où puises tu tes inspirations, tes influences ?
Mes inspirations viennent des films (série B, horrifique…), des artistes hors tattoo comme Giger, Druillet, de l’art dans sa globalité (j’essaye de faire le max d’expo), de la nature, je suis aussi des comptes de photos macro d’insectes sur Instagram… Je passe aussi énormément de temps à regarder le travail des autres artistes tatoueurs, à essayer de comprendre comment ils ont eu tel résultat… te citer des tatoueurs dont j’aime le travail serait trop long et j’en oublierai forcément !
Quel est selon toi ton plus beau tatouage ou celui dont tu es le plus fier ? Peux-tu nous expliquer pourquoi ?
Je ne pourrais t’en citer un, c’est plus un tout, une question d’affinité avec la personne, de la voir revenir une seconde fois pour un nouveau tattoo, puis une troisième… Là est ma satisfaction. Je suis encore jeune dans le métier et je sais que j’ai encore pas mal de choses à apprendre.
Tatouage réalisé par Nic’Dub
Tu as déjà eu des demandes improbables que tu as refusées ? Si oui pourrais-tu nous raconter ?
Jamais eu de demandes excentriques, j’ai déjà refusé des tattoos très visible de part la taille ou l’endroit sur des jeunes qui sont à peine lancés dans la vie active mais ça ça me semble normal.
Tu t’occupes comment pendant le confinement ? (Ton mood, où es-tu, tu fais quoi ?)
Je ne sors pas de mon bureau et je dessine beaucoup ! J’ai totalement abandonné mes outils digitaux pour reprendre les moyens traditionnels (papier, stylos…) et cela me fais un bien fou ! J’ai même l’impression que mon dessin en a gagné. Je joue également beaucoup aux jeux vidéos, notamment la série des Dark souls où je puise pas mal mon inspi aussi.
Qu’est-ce-que tu as découvert en restant chez toi ? (Nouvelle occupation, artistes, un talent caché ?)
Je découvre tous les jours des artistes qui me poussent à évoluer et comme dit précédemment, le fait d’avoir repris les moyens traditionnels, j’ai pas mal fait évoluer mon dessin et je me suis remis en question sur ma manière de tatouer.
Un grand merci à Nic’Dub qui a accepté de répondre à nos questions !
