Portraits de tatoueur

Portrait de Leeya

Rédigé par Tattoocontact

Quel est ton nom d’artiste ?
Leeya


Où exerces-tu ta profession de tatoueuse et dans quel studio ?
En Aquitaine à Biganos, chez Terebro.

Comment es-tu devenu tatoueuse ?
Encrée dès l’âge de 17 ans, j’ai été baignée dans le milieu très jeune et j’ai eu la chance de côtoyer de très bons artistes les années suivantes, qui m’ont d’ailleurs tous encré. Étant férue de dessin depuis gamine, et diplômée de graphisme, c’est tout naturellement que je me suis orientée vers le tattoo un peu tardivement, mais mieux vaut tard que jamais paraît-il. J’ai fait un apprentissage en shop dans les règles de l’art, formée par une belle équipe de guests, ce qui m’a permis d’évoluer assez vite. Et me voilà, avec mon bonnet et mes aiguilles ?

Qu’est-ce-qui t’a plu dans cette profession ?
Incontestablement le côté éternel de cet art. Son histoire, sa symbolique. Parce que derrière le côté purement esthétique, il y a une symbolique extrêmement forte dans l’acte du tatouage. Nous “encrons” des corps mais aussi des âmes, pour l’éternité. Cette responsabilité que nous avons, qui nous permet de guérir, magnifier, soulager l’être encré, est, je trouve, un acte absolument magnifique. Voir l’émotion et la joie dans les yeux de mon/ma client(e) lorsqu’il/elle voit son tatouage fini est le meilleur des leitmotiv.


C’était quoi le premier tatouage que tu as fait ?
Le tout premier que j’ai fait c’était une fleur (non répertoriée, de type étrange sortie de mon imagination) sur l’intérieur de ma jambe. Un moment assez comique je dois dire. Moi : “mais ça rentre paaas” Ma boss : “Appuie Leeya, appuie” Moi : “Oh punaise ça fait maaal” Voilà.

Quel style de tatouage pratiques-tu ?
Je me suis spécialisée dans un style qui me fascine depuis longtemps, le neotraditionnel. J’essaye de m’orienter de plus en plus vers un neotrad assez réaliste. Ma vie gravitant depuis gamine autour des animaux et la nature, c’est en toute logique que je m’exprime essentiellement avec des motifs animaliers et floraux.

Où puises tu tes inspirations, tes influences ?
Alors, vaste sujet.
Ma muse, mère nature.
Mes inspirations premières je les puise donc dans le monde animal. Mes influences, elles ont commencé avec Tiraf, Alix, Myke Chambers, Jee Sayalero, Mikaël de Poissy, Davee, Jesse Smith, Kevain et tant d’autres ! J’ai été très inspirée au début par les influences newschool et trad. Puis j’ai découvert de plus prêt le neotraditionnel au Mondial du tatouage en 2014. J’ai été beaucoup inspirées par des artistes neotrad de l’Est, du Canada, Australie et Espagne. Monikaboo, Ganzvind, Medinatattoo, Steven Blance, Tish, Michele Curreli, Faust, Tony Faith et j’en passe la liste est trop longue !

Quel est selon toi ton plus beau tatouage ou celui dont tu es la plus fière ? Peux-tu nous expliquer pourquoi ?
Voilà une question très difficile ! À choisir là comme ça, c’est compliqué, car pour moi chaque tatouage que j’ai fait compte… Si il faut donner une réponse, je choisirais du coup un gros cover que j’ai réalisé sur le pubis d’une cliente devenue une amie, qui était un tatouage extrêmement important pour elle, un encrage guérisseur, réparateur. Nous avons recouvert un vieux tatouage représentatif d’un moment douloureux par une belle pivoine colorée dont je suis effectivement très fière car la zone n’est pas évidente ! Heureusement que ma cliente a tenu la douleur avec brio, sinon la séance aurait été bien plus compliquée !




Tu as déjà eu des demandes improbables que tu as refusées ? Si oui pourrais-tu nous raconter ?
Et bien contrairement à beaucoup, je n’ai jamais eu de demandes assez improbables pour les refuser, les tattoos que je refuse sont essentiellement ceux qui ne sont pas dans mon style, et j’oriente du coup les clients vers des tatoueurs qui leur correspond.

Tu t’occupes comment pendant le confinement ? (Ton mood, où es-tu, tu fais quoi ?)
Aaah le confinement. Et bien pour ma part je prends le meilleur qu’il y a à prendre de ce repos forcé. Je prends du temps pour moi, et Dieu sait qu’avec nos vies à 100 à l’heure c’est chose rare ! Je profite de mes petits poilus, je lis beaucoup (j’ai une trentaine de romans qui m’attendaient impatiemment, en bonne acheteuse compulsive de bouquin que je suis), je m’occupe de mes plantes, je rattrape mes retards sur Netflix, et je dessine bien sûr ?
Un des points vraiment positifs de ce confinement, je me suis enfin mise à l’aquarelle, et j’adore ça (quelques print en prévision du coup)! Pour conclure, je profite vraiment de cette pause pour me recentrer, méditer, faire du yoga et apprécier chaque petit moment, pour revenir plus forte et plus sereine de cette crise, et être encore plus efficace dans mon métier !



Un grand merci à Leeya qui a accepté de répondre à nos questions, si vous souhaitez découvrir ses réalisations et effectuer une demande de rdv c’est ici que ça se passe :

A Propos de l'auteur

Tattoocontact

Tattoocontact est un annuaire et un magazine spécialisé dans le monde du tatouage.

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